La Deuxième Université de Dakar est ainsi créée par le décret n° 2012-1474 du 24 Décembre 2012. Le projet de la Deuxième Université de Dakar est logé au Ministère en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche du Sénégal et est piloté, sous l’autorité du Ministre de tutelle, par un comité de pilotage (arrêté n° 764 du 1er février 2013 portant mise en place du comité de pilotage de la deuxième université), un coordonnateur et une équipe de gestion. La coordination est, en outre, chargée d’élaborer le projet pédagogique et de recherche, de proposer des innovations dans les filières à mettre en place, d’assurer le suivi du projet architectural, de coordonner la mise en place des organes de gouvernance et de gestion de l’université, de mettre en place les instruments de gestion et d’assurer le suivi de l’exécution financière du projet.
Dans le souci d’atteindre l’excellence dans l’enseignement supérieur au Sénégal et conscient de son importance dans le développement économique, le gouvernement du Sénégal a entamé la réforme du sous-secteur de l’enseignement supérieur par la mise en place d’un Plan de Développement de l’Enseignement supérieur. C’est ainsi qu’une Concertation Nationale sur le Développement de l’Enseignement Supérieur au Sénégal (CNAES) s’est tenue à Dakar du 06 au 09 Avril 2013, avec comme objectif de « proposer des orientations, mesures et actions à mettre en œuvre pour le développement et la compétitivité du système d’enseignement supérieur sénégalais selon un chronogramme défini » (Rapport général de la CNAES).
Dans cette même lancée, le gouvernement, en relation avec la Banque mondiale a élaboré le projet de Gouvernance et de Financement de l’Enseignement supérieur axé sur les résultats (PGF-Sup) pour impulser de nouvelles dynamiques dans le sous-secteur afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle en produisant les ressources humaines dont le pays a besoin pour son développement. Le PGF-Sup a pour objectif de renforcer l’efficacité et la qualité du système d’enseignement supérieur ainsi que la supervision des établissements d’enseignement supérieur et leur obligation de rendre compte, et d’élargir l’accès à l’enseignement supérieur par la création de nouveaux établissements universitaires.
Né à Dakar en 1921, à 18 ans, il prend part à la Seconde Guerre mondiale sous le drapeau français. Il rejoint l’armée de l’air en tant qu’engagé volontaire en mars 1940 pour la durée de la guerre. Démobilisé en octobre 1940, il est rappelé à l’activité en janvier 1943, avant d’être à nouveau démobilisé en 1945. Il poursuit des études d’ingénieur aéronautique en France tout en décidant de passer son baccalauréat en lettres modernes qui lui ouvre les portes de la Sorbonne. Il y obtient une licence ès-lettres d’enseignement et préside parallèlement l’Association des Étudiants de Paris puis fonde la Fédération des étudiants d'Afrique noire en France.
De 1951 à 1953, il est professeur au collège de Rosso en Mauritanie, avant de revenir au Sénégal où il crée et dirige de 1952 à 1957 le Service de l’Éducation de base et est nommé chef des Missions d'éducation de base de Darou Mousty, Badiana, Sénoudébou puis Gaya. Il enseigne l’Histoire et la Géographie jusqu’en 1966 ; notamment au lycée Faidherbe de Saint-Louis puis à l’École normale supérieure de Dakar. Il préside en 1965 à Abidjan la conférence des experts chargés de proposer la réforme des programmes d’histoire et de géographie des États francophones d’Afrique noire et de Madagascar.
Déjà ministre de l'Éducation et de la Culture du Sénégal pendant la période d’autonomie interne (1957-1958), il démissionne pour s’engager dans la lutte pour l’indépendance de son pays qui sera effective en 1960. Celle-ci acquise, il deviendra ministre de l'Éducation nationale (1966-1968), puis de la Culture et de la Jeunesse (1968-1970) et député à l’Assemblée nationale, au Conseil exécutif en 1966 et au Conseil municipal de Saint-Louis2.